Visions, Yann Gozlan nous offre un thriller psychologique déstabilisant 

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Deux ans après le succès de Boite Noire avec Pierre Niney, le réalisateur Yann Gozlan revient derrière la caméra avec Visions, un thriller frissonnant et perturbant dans la même veine que ses précédentes oeuvres avec une inspiration à la M. Night Shyamalan qui destabilise. Ce nouveau long métrage est une jolie surprise, le cinéaste parvient a rester dans sa zone de confort habituelle et en parallèle nous ébahir par des rebondissements efficaces. 

Écrit par Michel Fessler, Aurélie Valat, Jean-Baptiste Delafon et le réalisateur, avec la collaboration d’Audrey Diwan, le scénario est centré sur Estelle qui mène, entre deux vols long-courriers, une vie parfaite avec Guillaume, son mari aimant et protecteur.

Un jour, par hasard, dans un couloir d’aéroport, elle recroise la route d’Ana, photographe avec qui elle a eu une aventure passionnée vingt ans plus tôt. Estelle est alors loin d’imaginer que ces retrouvailles vont l’entraîner dans une spirale cauchemardesque et faire basculer sa vie dans l’irrationnel…

Du côté du casting, on retrouve l’Allemande Diane Kruger (prix d’interprétation à Cannes en 2017 pour In the Fade et vue depuis dans le blockbuster américain The 355), Mathieu Kassovitz (héros de la série culte Le Bureau des Légendes).

Après un peu plus de 2h et quelques petites longueurs inoffensives, Yann Gozlan propose un Visions efficace sur la durée. Dés les premières minutes, le réalisateur français capte notre attention avec ce fil conducteur trés flou et en même temps très intriguant.

Si le thriller est sa spécialité, il y ajoute cette fois-ci un élément prometteur qui change de ses tambourinantes réalisations habituelles et n’hésite pas à mettre en avant un délicieux dosage de psychologie diluée dans une angoisse comme on les aime… Yann Gozlan flirt avec le style hitchcockien avec brio dans la dernière demi-heure du long métrage.

Dans Visions, Gozlan montré une fois de plus qu’il excelle dans le genre, la caméra parfois subjective et la juxtaposition des prises de vue sont exceptionnelles. Le trio composé de Diane Kruger, Mathieu Kassovitz et Marta Nieto créve l’écran avec des personnages compléxes, déconcertants et mystérieux.

Le spectateur suit cette histoire décousue dans un premier temps pour ensuite s’établir comme une prenante maîtrise sur un scénario habilement tordu qui intrigue et dérange à la fois. Le cinéaste réussit un cinquième long métrage renversant et original dans lequel le duo de Kruger/Kassovitz préoccupe longuement le spectateur.

6 septembre 2023 en salle / Thriller, Drame / 2h00
De Yann Gozlan / Avec Diane Kruger, Mathieu Kassovitz, Marta Nieto

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