Vous êtes plutôt arachnophobe ? Prenez une grande respiration ! Le film d’horreur passe dans une autre dimension avec des araignées plus vraies que nature, le long métrage français Vermines signé Sébastien Vaniček casse les codes et procure ce divertissement haletant qui n’a rien a envier aux productions américaines.
Le cinéaste nous propose une oeuvre avec une mise en scène sobre qui possède à la fois un scénario classique et sophistiqué. Le film est brillamment porté par une distribution efficace et prometteuse pour délivrer du réalisme et de l’authenticité.
Nous avons la chance de découvrir le film d’horreur français en avant-première dans l’une des prestigieuses salles du Pathé Levallois, de son effet sonore à son confort sans faille en passant par sa qualité d’image parfaite, le film Vermines nous a fait frémir dans les meilleures conditions possibles.
Inexistant depuis des décennies, le film d’horreur français tient pourtant parfois de bonnes idées à explorer. Ce long métrage centré sur des araignées tueuses, c’est un sujet qui renforce l’énergie et la conviction de Sébastien Vaniček, un jeune réalisateur très talentueux.
Dans ce film d’horreur français, nous suivons les déboires de Kaleb qui vit dans une tour d’habitation de banlieue parisienne. En conflit avec son meilleur ami et sa sœur, il traverse une période de solitude.
Passionné d’animaux exotiques, il fait l’acquisition d’une araignée venimeuse qui va échapper à sa vigilance et propager son espèce dans tout l’immeuble. Placés à l’isolement, les habitants doivent faire face à des araignées dont la taille s’accroît.
Pour le cinéaste Sébastien Vaniček qui réalise ici son premier long métrage, c’est une véritable consécration, tant dans l’écriture, la mise en scéne ou l’intrigue. Il déclare d’ailleurs son éngouement sur ce projet : « Même si j’adore ça, je ne suis pas spécialement prédisposé au film d’horreur. Mais une invasion d’araignées dans un HLM peuplé d’habitants qui essayent de s’en sortir, c’est déjà très divertissant ».
En effet, cet aspect survie dynamite assez brillamment le rythme du film qui invente une nouvelle dimension esthétique avec des ennemis inoffensifs dans le fond mais redoutables dans la forme. Sébastien Vaniček confirme cet axe indispensable : « Cet effet de bande s’inscrit dans la tradition du survival movie avec un groupe qui s’arme et se protège de la menace extérieure. Chacun de ses membres a le droit à sa scène dans le film, ce qui le rend d’autant plus divertissant ».
Dés les premières minutes, la tension est palpables, la bande sonore parvient à nous transmettre cette frayeur communicative, nous avons déjà les chocottes avant même que le film débute officiellement. Dans la première séquence, le réalisateur nous fait voyager dans un désert à l’autre bout du monde, on y découvre des araignées venimeuses et dangereuses qui sont capturées pour être revendues au marché noir.
L’action qui va suivre va principalement se dérouler dans un immeuble, une sorte de huit clos ou une bande d’amis va éssayer de survivre à une invasion d’araignées mortellement dangereuses.
Entre l’image et la bande originale, le spectateur est transporté dans ce film d’horreur de survie qui fait très peur, il peut tout aussi bien nous faire angoisser, tetaniser et ressentir des sensations particulières. La tension résiduelle est présente, les moments de terreur fonctionnent, et le final dans le parking mérite d’être vu.
Pour un premier long métrage, Sébastien Vaniček signe un grand film d’horreur français, tous les ingrédients sont là pour nous faire sursauter et avoir la phobie des araignées. Avec un rythme soutenu qui ne lasse pas, Vermines s’expose avec intélligence et audace. Théo Christine et ses acolytes préforment sur un ton juste, on y croit et rentre dedans du début à la fin.
27 décembre 2023 en salle / 1h 43min / Epouvante-horreur
De Sébastien Vaniček / Avec Théo Christine, Lisa Nyarko, Jérôme Niel