Le dernier opus de la franchise Destination Finale remonte à 14 ans, la saga horrifique culte était absente des salles obscures. Avec Bloodlines, l’une des sagas les plus appréciées par les amateurs de films d’horreur signe un retour dans l’air du temps.
Hantée par un cauchemar terrifiant qui revient sans cesse, Stefanie, étudiante à l’université, rentre chez elle pour retrouver la trace de la seule personne susceptible d’enrayer ce cycle infernal et de sauver ses proches du sort funeste qui les attend…
Les Vendredis de l’Horreur c’est sacré au Pathé Levallois et pour l’occasion, le cinéma proposait le sixième épisode de la saga mythique Destination Finale. Entre confort et excitation dans l’une des meilleures salles du complexe, la tension monte d’un cran avec brio…
Dans un univers cinématographique souvent vampirisé par les reboots sans âme, Destination finale : Bloodlines réussit l’exploit de faire revivre une franchise culte avec une vitalité inattendue. À mi-chemin entre hommage respectueux et réinvention habile, ce nouvel opus insuffle une fraîcheur bienvenue tout en respectant les codes macabres qui ont fait le succès de la série.
Là où les derniers épisodes semblaient s’enliser dans une mécanique prévisible, Bloodlines prend le pari risqué mais réussi de revenir à une tension plus psychologique. Les mises en scène des morts, toujours aussi ingénieuses et sadiques, ne sont plus de simples numéros de foire. Elles s’inscrivent dans une logique plus subtile, presque poétique par moments, rappelant que la Mort, dans cette saga, est un personnage à part entière.
La force du film réside aussi dans son casting efficace. Les nouveaux venus parviennent à donner chair et âme à des personnages plus nuancés que dans les opus précédents. Mention spéciale à Brec Bassinger, dont la performance en survivant paranoïaque frôle la tragédie grecque. On croit à leurs peurs, on partage leurs doutes. Ce réalisme émotionnel donne un nouveau poids à la fatalité.
Visuellement, Bloodlines adopte une approche plus sobre et une esthétique revisitée, presque clinique. Fini le filtre hyper saturé ou l’abus d’effets numériques : ici, la lumière, les angles et les silences travaillent ensemble pour créer une psychose communicative. Cette épuration stylistique modernise la franchise tout en rendant chaque séquence fatidique d’autant plus percutante.
Là où beaucoup de sagas échouent à complexifier leur univers, Bloodlines le fait avec une retenue intelligente. Quelques allusions bien placées, une scène post-générique intrigante, et surtout une exploration plus symbolique du thème de l’héritage (le sang, la lignée, la dette intergénérationnelle) élargissent le propos sans le rendre hermétique.
Destination finale : Bloodlines est un rare exemple de suite tardive qui respecte son héritage tout en osant évoluer. Plus qu’un simple retour, c’est une renaissance : élégante, audacieuse, et fatalement inévitable.
14 mai 2025 en salle | 1h 50min | Epouvante-horreur, Thriller De Zach Lipovsky, Adam B. Stein | Par Lori Evans Taylor, Guy Busick | Avec Brec Bassinger, Teo Briones, Kaitlyn Santa Juana