Situé au cœur du 14ᵉ arrondissement de Paris, à deux pas de la gare Montparnasse, le restaurant Papalito offre une escapade culinaire unique, fusionnant les saveurs vibrantes de l’Amérique latine avec l’élégance parisienne.

Dans la jungle parfois monotone des restaurants parisiens, Papalito surgit comme un mirage bariolé, une fête latino-américaine au cœur de Montparnasse, orchestrée avec le doigté d’une cheffe qui a troqué les codes guindés du Plaza Athénée pour les épices dansantes du Mexique et les embruns iodés du Pérou.

On y entre comme dans un roman de Gabriel García Márquez : les murs vibrent de couleurs chaudes, les plantes pendantes chuchotent des promesses de voyage, et une lumière dorée s’infiltre comme un soleil couchant à travers les baies vitrées. On s’attend presque à ce que la serveuse nous raconte une légende colombienne entre deux plats.

Conçu par l’architecte Jean-Philippe Nuel, le lieu mêle banquettes en cuir caramel, céramiques artisanales, plantes suspendues et touches d’art mural sud-américain. De jour, c’est un havre paisible baigné de lumière. De nuit, Papalito se transforme : la musique monte, les rires fusent, les cocktails coulent.

Et dans l’assiette ? C’est un poème épicé. Le poulpe à la sauce vierge pimentée ne se contente pas d’être bien cuit : il danse.
Il valse avec une vinaigrette au citron vert, avant de se faire rattraper par une pointe de rocoto. Le tartare de bar est pas mal non plus, ce petit gout frais et acidulé en bouche fait son effet.
Les gambas grillées semblent avoir été élevées au flamenco, tant leur marinade chante en bouche. Mention spéciale aux croquetas, croustillantes comme une première conversation dans un bar à La Havane.

Les ravioles chèvres et figues feront vaciller vos papilles avec ce gout fruité et sucré, un mélange parfait et bien exécuté.
Mais Papalito ne s’arrête pas à l’assiette. Le Mezcalita, cocktail emblématique du lieu, mêle l’ananas au chipotle comme on mêle l’amour au danger – le tout dans un verre givré, à siroter en écoutant un remix de cumbia électronique.
La cheffe Saly Hafezicasin mérite ici une standing ovation : elle réussit ce que beaucoup tentent sans brio – faire fusionner des cultures sans les trahir. On sent la rigueur de la haute gastronomie française, mais elle s’est défait de ses talons pour enfiler des espadrilles et danser.
En somme ? Papalito est une déclaration d’amour à l’Amérique latine, écrite avec un accent parisien assumé. C’est un lieu où l’on ne dîne pas, on voyage ; où l’on ne commande pas, on découvre. Un restaurant qui n’a pas peur d’être joyeux, généreux, et résolument vivant.
Papalito, c’est plus qu’un restaurant : c’est un appel au voyage, une fête des sens, et un hommage vivant à la chaleur des cultures latines.
Papalito
74 Boulevard Edgar Quinet, Paris 14e
Du petit-déjeuner au dîner, tous les jours
http://www.papalito.fr