Il y a des lieux qui ne cherchent pas à être à la mode, mais qui finissent par le devenir tant leur charme est intemporel. Le Café Max, niché au pied des Invalides, en fait partie.
Ce bistrot au cachet intact, repris par le chef Frédéric Vardon, cultive un art de vivre parisien fait de nappes blanches, de sourires complices… et d’une cuisine qui respire la saison. Avec sa nouvelle carte estivale, le Café Max nous prouve qu’on peut être à la fois élégant, généreux… et diablement rafraîchissant.
Soleil dans les entrées, fraîcheur dans les idées
Dès les premières lignes du menu, le ton est donné : ici, l’été est à la fois un hommage au produit et un jeu d’équilibre entre tradition et malice. La tomate de pleine terre est travaillée en marmelade, adoucie d’échalotes et de persil, comme un clin d’œil à un potager du Sud.

Les Œufs Bio mimosa, eux, sont iodés, frais, et d’une simplicité audacieuse. Pas de fioritures inutiles, juste le bon goût et un savoir faire évident.

Mais la vraie surprise, c’est le vitello tonnato, qui troque ses airs de trattoria contre une interprétation canaille et raffinée : des tranches fines comme des promesses, une sauce au thon discrète mais intense, et une assiette qui disparaît trop vite.
Des plats qui racontent l’été sans le crier
Quand le plat arrive, c’est une histoire qu’on nous sert. La Pièce de boeuf du bouches ? Un monument de confort, twisté par la vivacité d’une cuisson parfaite. Les frites faites maison, elles, ont l’élégance d’un plat pauvre devenu noble : fondantes, colorées et parfumées, le tout est réuni. Même le tartare de Salers, haché au couteau, semble avoir pris un coup de soleil. C’est rustique, c’est franc, et c’est parfait.

Et parce qu’un été réussi passe aussi par une touche d’audace, le filet de veau s’impose comme un manifeste bistrotièrement moderne : riches, fondants, et parfaitement équilibrés par une sauce vive et aromatique .
Les desserts de l’enfance retrouvée
En guise de conclusion, on revient en enfance. Pas dans une caricature sucrée, mais dans une sincérité simple. Crème caramel, riz au lait, profiterole géante…

Des douceurs à l’ancienne, servies comme des souvenirs. Le genre de desserts qu’on pensait avoir oubliés et qui, soudain, nous rappellent que l’émotion culinaire commence toujours par une madeleine.

Et pour trinquer à l’été…
La carte des vins joue elle aussi la carte de la justesse. Beaucoup de vins nature ou de petites appellations bien choisies, une belle présence de Muscadet. Que ce soit pour un verre en terrasse ou une bouteille partagée, l’accord mets-vins suit le même mot d’ordre que la carte : liberté, légèreté, sincérité.
Café Max : un été comme on les aime
Il y a des cartes d’été qui cherchent à impressionner. Celle du Café Max cherche à toucher. Pas par l’esbroufe, mais par la justesse, la chaleur, et cette façon rare de raconter une saison sans la dénaturer.
C’est une cuisine qui ne se déguise pas en vacances, mais qui vous y emmène sans que vous vous en rendiez compte. Une invitation à ralentir, à savourer, à se souvenir que parfois, l’essentiel tient dans un couteau bien aiguisé, un produit bien choisi, et un sourire en salle.
Le Café Max, c’est l’été qu’on voudrait tous garder dans sa poche, même en septembre.
Café Max
7 Av. de la Motte-Picquet, 75007 Paris
T 01 47 05 57 66 – M bistrot@cafemax.fr
www.cafemax.fr